lundi 30 novembre 2009

Czestochowa

Le sanctuaire de Jasna Gora (la montagne lumineuse)

Lors de notre 2ème week-end à Wroclaw, nous avons fait un détour pour aller visiter une ville au nom un peu imprononçable, même si désormais Lisa le prononce impeccablement, Czestochowa. Cette ville est très importante pour les Polonais, qui sont majoritairement catholiques, car elle abrite le sanctuaire de la Vierge noire de Czestochowa où viennent en nombre chaque année des pèlerins de Pologne et du monde entier.

Sur une des façades extérieures de la basilique, on peut voir une reproduction de l'icône de la Vierge noire qu'elle contient, mais qui est beaucoup plus ornée en vrai.


En réaction à cette longue tradition religieuse qui fait vivre cette ville depuis des siècles, le régime communiste a implanté un important site sidérurgique et industriel pour tenter de la saper.


Wir waren Berlinerinen whärend einem Wochenende

Et de deux ! Après Prague, nous avons consacré un week-end pour découvrir une autre capitale européenne : Berlin. Cette ville n'est qu'à 3h de train de Zielona Gora quand tout se passe bien... L'aller s'est bien passé, mais notre train de retour annoncé par la PKP (SNCF polonaise) n'existait pas en Allemagne... Du coup, le retour s'est apparenté à un parcours du combattant improvisé pour regagner nos pénates.

Nous ne disposions que d'un week-end, donc nous avons surtout essayé de profiter au maximum de la ville plutôt que nous attarder dans les musées et expositions qui y grouillent. Une exception seulement, nous avons visité le Mémorial de la résistance allemande au régime nazie qui est vraiment très bien fait et très intéressant. (En plus, il est gratuit)

Sinon, nous avons fait, les visites classiques !

Le Reichstag

La porte de Brandenburg


Le quartier du Mitte :

-Le Berliner Dom
-Alexander Platz :

Le Ku'damm ( une grande avenue commerciale) et la Dent-Creuse (l'église en ruine que vous pouvez voir sur la photo) :


Le château de Charlottenburg


Le Charlie Checkpoint et les restes du mur de Berlin




et... les marchés de Noël !

Etre poli comme un "polish man"

Voici l'expression qu'il nous faudrait utiliser à l'égard des Polonais, plutôt que celle d'en-dessous. Nous avons en effet remarqué, qu'ici la galanterie était loin d'être considérée comme ringarde !

Après avoir été quelque peu surprises par tant de délicates préventions, il faut dire que nous nous y sommes bien habituées.
A chaque fois, on nous ouvre la porte ( même nos élèves lycéens), lors de nos nombreux voyages en train, les messieurs jeunes ou vieux nous montent nos valises avant même que nous ayons eu le temps de dire ouf, dans les bars il n'est pas question de chercher des chaises, elles arrivent comme par enchantement...Apparemment, ils ouvrent même la portière aux jeunes filles, car une étudiante polonaise nous expliquait qu'elle avait été fort étonnée de découvrir qu'en France, cette pratique n'avait pas cours.

Etre saoul comme un Polonais

Il faut rétablir la vérité sur cette expression que nous employons péjorativement. D'abord parce que, non, les Polonais ne sont pas tous des alcooliques finis. Au contraire, nombre d'étudiants que nous avons rencontrés boivent très raisonnablement, et ne boivent pas forcément de vodka. Ensuite, l'origine et le sens de cette expression sont galvaudés ! En fait, cette expression n'est pas du tout péjorative à la base. Elle remonte au XIXème siècle :

En effet, en novembre 1808 les forces françaises sont arrêtés au col de Somosierra, dernier bastion espagnol sur la route de Madrid, défendu par 8000 hommes avec 20 canons.

Après plusieurs attaques infructueuses, Napoléon décide d'y envoyer les chevaux-légers polonais de la Garde, au nombre de 150, sous les ordres de Jan Kozietulski. Au bout de quelques minutes de combat les Espagnols sont défaits.

Napoléon, admiratif, aurait alors dit: "Il faut être saoul comme un Polonais pour accomplir celà".

Une autre version dit que les maréchaux français, voulant minimiser le rôle des Polonais, indiquaient que ceux-ci étaient ivres. Napoléon leur aurait alors répondu: "Et bien la prochaine fois messieurs, soyez saouls comme des Polonais".

La charge des lanciers polonais à Somosierra (par Wojciech Kossak)

Après le train polonais, la voiture polonaise... j'ai nommé la Fiat 126




Depuis le début de notre séjour, nous n'avons pu éviter cette petite voiture, un peu pot de yaourt sur les bords.





Il y en a vraiment un nombre très important dans les rues. Cela s'explique surement par le fait que c'est une toute petite voiture qui consomme peu, qu'on gare facilement partout et qui n'est pas chère, entre 700 et 900 Zloty ( 200-250 €) apparemment.

Sa production sous diverses versions s'est déroulée en Italie de 1973 à 1979 et en Pologne entre 1973 et 2000. 3 320 000 exemplaires de la Fiat 126 ont été produits en Pologne depuis 1973. La dernière version datant de 1999 est surnommée "Maluch" qui signifie "petit" en polonais. En effet, ses dimensions sont de 3m de longueur, 1m30 de largeur et de hauteur, ce qui la rend vraiment minus.

Nous rêvions de traverser la Pologne en Fiat 126 pour nous rendre à Gdansk mais nous allons raisonnablement opté pour le train.

Le système éducatif - suite et fin

Après l'école primaire, les élèves de 13-14 ans entrent au Gymnasium ( collège) pour trois ans. En fait, il existe plusieurs sortes de gymnasiums avec comme une orientation propre donc parfois le cursus est un peu variable.
A la fin du gymnasium les élèves obtiennent un diplôme qui tient surtout compte du contrôle continu et qui sera déterminant semble-t-il pour le choix de leur deuxième établissement du cycle secondaire : le lycée.

Le lycée dure lui aussi 3 ans, avec les mêmes variantes que pour le collège. Les élèves obtiennent en général leur bac dans l'année de leur 18-19 ans, soit un an après un élève français classique.
Le lundi, nous allons au lycée des Beaux-arts dans lequel les lycéens restent 4 ans mais ils peuvent travailler tout de suite après le lycée. Ainsi, en plus de préparer au bac, le lycée assure dans le cas présent la formation professionnelle de ses élèves.


La fin du lycée est comme nous marquée par l'obtention du baccalauréat mais il n'y a que 3 matières obligatoires : le polonais, les maths et une langue vivante. Ensuite, les élèves choisissent s'ils le souhaitent jusqu'à 3 matières en plus et qui seront importantes pour leur orientation future.
Pour avoir son bac, il faut 30% de réussite aux épreuves obligatoires. Ensuite, plus on a de bons résultats plus on a de chance d'intégrer une université réputée. Toutes les universités ne demandent pas le même pourcentage de réussite pour y entrer.
A Zielona Gora, il n'y a pas de frais de scolarité sauf pour les étudiants qui sont inscrits aux cours du week-end et qui sont alors assez élevés.


lundi 23 novembre 2009

Praha-Prague : la "ville aux cent tours" avis aux amateurs de marches!

Surtout, n'ayez pas l'impression que nous ne travaillons pas ou que nous sommes toujours parties en vadrouille... C'est juste que nous avons accumulé un peu de retard dans notre blog. Il y a 8 jours, nous avons pu faire le grand pont du 11 novembre, car c'est la fête nationale en Pologne, et nous sommes passées en République Tchèque... pour visiter Prague!

Voici une capitale européenne fascinante. Apparemment depuis son changement de gouvernement en 1989, elle s'est littéralement transformée pour devenir, en plus d'une ville au passé riche, une métropole moderne et touristique.

Gras
Le cœur historique de Prague où nous nous sommes promenées n'est qu'une (petite) partie de cette ville qui compte plus d'1 million d'habitants. Autrefois Prague n'était pas une ville, mais se composait de 4 villes indépendantes, qui forment aujourd'hui des quartiers distincts dans le centre historique (Prague I)

- Le château et son quartier : Hradčany



- Mala Strana (rive gauche de la Vltava qui traverse Prague)


- En traversant le pont Charles (en travaux sur la photo, on le reconnaît aux nobmreuses statues qui le bordent et forment comme un cortège et également aux nombreux touristes qui y passent...) , on rejoint sur l'autre rive, la Vieille Ville, Staré Město.


L'horloge astronomique :
- La Vieille Ville est séparée par un demi-cercle de boulevards ( qui suivent le tracé des anciens remparts) de Nové Město, la Nouvelle Ville.


Nous avons profité de notre séjour à Prague pour assister à une représentation du ballet Casse-Noisette à l'Opéra National, et cela pour la modique somme d'1 euro!



Enfin, nous tenions à visiter le musée Coménius qui relate l'évolution du système éducatif tchèque et cela depuis le moyen-âge. Aller savoir pourquoi, nous étions les seules touristes dans ce musée !


La chasse aux nains dans Wroclaw

Avec Ariane, ce week-end, nous avons décidé de retourner à Wroclaw pour trouver tous les nains de la ville qui apparamment sont au nombre de 92. Comme vous pouvez le contaster, lorsque je dis cela, nous ne les avons pas tous trouvés.

Ce week-end s'est donc transformé en chasse au "trésor"à travers la ville de Wroclaw et nous a permis de retomber quelque peu en enfance. Nous avons donc parcouru la ville à pied, en tram et en bus à la recherche de tous ces petits gnomes. Pour nous aider, une carte de l'office du tourisme indiquant une trentaine de nains, un listing trouvé sur internet en polonais qui nous a bien rendu service malgré la langue, et biensûr les polonais eux mêmes à qui nous nous adressions dans la rue. Certains nains nous ont donné du fil à retordre et restent à ce jour introuvables....

Par exemple, le nain Bartek qui était indiqué selon notre liste au Magnolia Park nous a occupé un certain moment. Déjà, notre surprise a été grande lorsque nous sommes arrivées au Magnolia Park qui faute d'être un parc est une galerie marchande sur deux étages. Chercher un nain dans ce lieu, c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Nous voilà donc en train d'interroger les vendeurs et vigiles des magasins, les femmes de ménage qui nous envoient dans tous les coins de la galerie. Enfin, nous trouvons le magasin nommé Bartek et là, la vendeuse nous explique que le nain se trouve à Varsovie ou du moins c'est ce que nous croyons comprendre au terme de notre échange semi anglais, semi polonais. Grosse déception !!!!

Un autre nain nous a causé bien des soucis, le nain Świetlik qui est un nain voyageur. Sur la carte, il était indiqué à différents endroits sur la voie de tram n°4 mais en se rendant sur le lieu indiqué, impossible de le trouver. Nous avons donc pensé qu'il se trouvait à l'intérieur du tram mais une fois dans le tram, nous l'avons cherché en vain. Il reste un mystère pour nous.




Voici quelques nains rencontrés :
Les nains en courses



Le nain qui dort devant un hôtel



Les nains jouant aux cartes

Krakow-Cracovie

Comme vous l'avez sûrement déjà compris, nous profitons (beaucoup) de nos week-ends pour visiter le beau pays qu'est la Pologne.
Lors de la Toussaint, nous n'avons pas eu de vacances, mais un long week-end pour descendre en Petite-Pologne et visiter Cracovie ! Nous avons tous été émerveillés par cette ville et ce n'est pas pour rien qu'elle fut classée en 1978 au premier inventaire du patrimoine de l'UNESCO. Cette ville est une véritable métropole, ancienne capitale royale, c'est le berceau de la nation et de la culture polonaises.


Pour ceux qui aiment l'histoire... Cette ville aurait été fondée vers le VIIème siècle selon la légende par le roi Krak,vainqueur du dragon de Wawel (la colline de Cracovie où se trouve le château). C'est grâce à la dynastie des Piast que Cracovie acquiert son épanouissement, Casimir le Grand la dote notamment du quartier qui porte aujourd'hui son nom et de son université, la première en Pologne. (XIVème siècle). Elle compte notamment parmi ces étudiants Nicolas Copernic et Karol Wojtyla (le futur Jean-Paul II, qui sera d'ailleurs évêque auxiliaire , 1958, puis archevêque de Cracovie, 1964)

Ensuite, c'est sous la dynastie des Jagellon que Cracovie connaît son "âge d'or" qui culmine au XVIème siècle. La prospérité économique et le rayonnement artistique de Cracovie seront brusquement ralentis par la décision du roi Sigismond III Vasa de transférer en 1609 la capitale à Varsovie.
La ville oscille ensuite entre domination Austro-hongroise et autonomie. Mais Cracovie ne redeviendra totalement polonaise qu'en 1918.

Cliquez sur le plan pour l'agrandir


Derrière la colline du château de Wawel s'étend la vieille ville médiévale dont les remparts furent détruits au 19ème siècle et remplacés par une ceinture de verdure : le Planty. (C'est d'ailleurs très agréable d'y faire une balade à vélo ou à pied).

Sur la colline Wawel : la cathédrale et le château


Le Planty :

Au nord, le Rynek Glowny, la fameuse grande place médiéval du Marché qui s'étend sur 4 hectares! Malheureusement la halle aux Draps qui se trouve sur cette place est en travaux en ce moment.

Le beffroi : (et les halles en travaux) :

Notre Dame :

Au sud-est, hors des murs médiévaux, on trouve le quartier juif de Kazimierz qui formait une ville distincte jusqu'en 1820. Et encore plus au sud le quartier qui est devenu le guetto de Cracovie en 42 et où se trouve l'usine de Schindler.

Les façades dans le quartier Kazimierz.



Symbole de la "vieille Pologne" bourgeoise durant l'ère socialiste, la ville sera "corrigée" par la création d'une cité satellite moderne Nowa Huta (Nouvelle Fonderie).

Nos interventions dans les classes

Nous intervenons régulièrement dans des classes de primaire, collège et lycée. Nous rencontrons plus de difficultés avec les élèves de petites classes car ils sont plus agités et il y a la barrière de la langue.
Avec les plus jeunes, nous travaillons principalement des comptines françaises. Nous utilisons la marionnette de la classe d'Ariane : Ulysse. Ce qui plait beaucoup aux élèves.
Ainsi, avec une classe de 1ère année de primaire ( l'équivalent de notre CE1), nous avons appris des comptines comme "Ainsi font font font" et " Savez vous plantez les choux?" après avoir travaillé les parties du corps. Les comptines ont beaucoup plu aux enfants.
A l'école de Zary où nous sommes le mardi, nous intervenons avec l'enseignante dans des classes de 5ème année de l'école primaire ( 6ème pour nous). Nous avons travaillé avec eux le temps qu'il fait dehors, et la chanson " lundi matin, l'empereur, sa femme et le petit prince..." Nous permettons aux élèves de travailler leur prononciation française. Ils ont par exemple du mal à différencier les sons [ã] ( an, en) et [õ] (on), à prononcer le son u qui est inexistant dans la langue polonaise et aussi à ne pas rouler le R.
Avec les lycéens, nous avons fait un premier cours où nous avons présenté un powerpoint sur notre normandie et Caen. Puis nous leur avons proposé différentes choses à chaque cours : écoute d'une chanson de Renan Luce car pour eux la chanson française c'est Alyzée donc nous voulions leur faire découvrir les chanteurs à la mode, travail sur l'argot et le langage "d'jeunes" concernant le lycée à partir d'un texte que nous avions conçu, écriture de contes à partir de "Roule Galette".
Nous avons aussi été dans un lycée hôtelier lorsque les PE2 en stage pour 3 semaines étaient là. Nous avons présenté un powerpoint sur la normandie et Caen à différentes classes et ensuite nous avons échangé un repas franco-polonais. Les élèves nous ont préparé des plats polonais : du Zurek ( soupe) , des placki (galettes de pommes de terre) et un gâteau à la levure de boulanger. Hum un régal! Nous, nous leur avons préparé non sans mal des toasts à la tapenade et pâtés normands, des quiches, une crème aux oeufs ( un peu ratée) et un fondant au chocolat. A part la tapenade, le reste a été un véritable succès.
Aujourd'hui, nous sommes intervenues dans deux classes du lycée des Beaux-Arts pour leur expliquer comment se déroulait le repas de Noël en France. On avait préparé des truffes en chocolat qu'ils ont appréciées. On leur a donné la recette.

jeudi 19 novembre 2009

Dommage que les mots polonais ne soient pas acceptés au scrabble...

Il faut avouer que, malgré notre bonne volonté, nous avons du mal à nous plonger entièrement dans la langue polonaise...

Le polonais appartient aux groupes des langues slaves de la famille des langues indo-européenne. C'est une langue où tout se décline... et il n'y a pas moins de 7 cas différents, 3 genres et sûrement tout un tas d'exceptions. Avis aux amateurs!
En plus, c'est une langue où les consonnes se combinent beaucoup (par exemple rz, cz, sz) ce qui fait que les mots contiennent bien plus de consonnes que de voyelles.

L'alphabet n'est pas tout à fait le même que celui que nous connaissons. Il y a d'autres lettres. Comme le l barré (
ł ) qui se prononce comme le w dans watt.

a, ą, b, c, ć, d, e, ę, f, g, h, i, j, k, l, ł, m, n, ń, o, ó, p, r, s, ś, t, u, w, y, z, ż, ź



Régulièrement, nous nous amusons avec les étudiants à leur faire prononcer des phrases ou des mots difficiles en français et vice versa. Nous voulions donc vous faire partager une phrase que nous avons tenté de prononcer en polonais.


W strzebrzeszynie chrzaszcz brzmi w trzcinie


Aujourd'hui nous sommes allées voir un spectacle scolaire à Chynow où les élèves présentaient des poèmes polonais et nous avons vraiment aimé entendre cette langue différemment.
C'était vraiment beau.

Heureux qui comme...

C'est avec pas mal de retard que nous vous présentons notre 3ème compagnon de voyage : Ulysse!
Ulysse vient de la classe de St Cyr du Ronceray où Ariane est "maîtresse du lundi". Comme il a le goût des voyages, je dirais même des épopées, il s'est glissé dans ses affaires pour venir découvrir la Pologne et la faire découvrir à ses camarades de GS/CP restés en France en leur envoyant du courrier.

Il nous est très utile pour intervenir auprès des élèves des petites classes des écoles primaires et également pour passer pour des personnes dérangées lorsque nous le prenons en photo devant les monuments typiques des lieux que nous visitons!


mercredi 18 novembre 2009

La formation des enseignants

En Pologne, pour devenir enseignant, pas de concours à passer. Il faut obtenir un Master à l'Université ( 5 ans donc) dans la matière que l'on veut enseigner. La formation comprend deux années de pédagogie il me semble. Seulement, en sortant de la fac avec leur diplôme, les jeunes enseignants doivent démarcher les écoles pour trouver un poste. C'est le directeur des écoles qui se charge de recruter les professeurs et c'est aussi lui qui les évalue.
Un problème se pose pour les professeurs de français car le français n'est pas obligatoire et les élèves sont de moins en moins nombreux à choisir cette langue. Les parents préférent que leurs enfants apprennent l'anglais. C'est pourquoi certains professeurs perdent des heures et se trouvent obligés de suivre des études dans une autre langue en parallèle le week-end. Ainsi, le métier de professeur, contrairement à chez nous, n'attire pas les foules. D'autant plus que le salaire n'est pas élevé.

dimanche 8 novembre 2009

Bigos et Golabki

Nous avons découvert deux spécialités typiquement polonaises qui sont vraiment très bonnes!
Le bigos : c'est une sorte de choucroute mais épicée et avec des petits bouts de viandes (surtout des saucisses)


Le golabki : ce sont des feuilles de chou vert farcies (riz et viande) . Un régal!

La mine de sel de Wieliczka

Le weekend dernier, nous étions à Cracovie. Nous en avons donc profité pour visiter la mine de sel de Wieliczka située à 10 km au sud-est de Cracovie. C'est un monument classé sur la liste du Patrimoine culturel mondial et naturel UNESCO depuis 1978 et considérée comme monument historique depuis 1994. Tous les polonais nous avaient conseillé cette visite, et nous ne le regrettons pas.


Cette mine fonctionne depuis le Moyen-Age. Autrefois, on l'exploitait pour son sel contenu dans la pierre, le sel gemme. Aujourd'hui, elle est exploitée pour le tourisme, mais aussi pour des conférences, des banquets, des cérémonies de mariage, des concerts... Elle est aussi utilisée pour ses vertues thérapeutiques car le micro-climat de la mine a des effets bénéfices sur les voies respiratoires. Un Centre Souterrain de Réhabilitation et de Thérapie se trouve d'ailleurs dans cette mine à 135m de profondeur.


Cette mine s'étend sous toute la ville de Wieliczka, compte 300km de galerie sur 9 niveaux descendants jusqu'à 327m. Notre visite s'est réduite à 1% de la mine.


Nous avons donc commencé la visite par la descente d'un escalier de 380 marches et nous nous sommes ensuite promenés dans les galeries en descendant à 135m de profondeur.


Des sculptures en sel raconte la légende de la mine : le prince polonais Boleslas demanda en mariage la princesse hongroise Kinga en lui offrant une bague. Le père de celle-ci lui donna en cadeau de noce une mine de sel, cadeau inestimable car à cette époque le sel était précieux. Avant de quitter son territoire, Kinga se rendit à la mine de sel et perdit sa bague de fiançailles dans le puits. Prêts à partir, ils ne la retrouvèrent pas. Le couple et leur escorte se mirent en route pour rallier Cracovie où le peuple les attendait. Le voyage était long, les chevaux et les gens fatigués. Un peu avant Cracovie, le cortège s'arrêta une dernière fois pour ravitailler et se reposer avant l'étape finale. Ils se trouvaient dans un modeste village du nom de Wieliczka. N'ayant pas suffisamment d'eau dans le village, la princesse demanda de creuser un puits afin de pouvoir en trouver pour désaltérer ses gens et ses bêtes. Les hommes creusèrent profondément mais aucune trace d'eau n'apparaissait. Ils allaient perdre courage lorsque l'un d'eux sentit sous son outil autre chose que de la terre. Il a extrait et remonté un bloc de précieux minerai qui était entièrement en sel et à l'intérieur duquel ils découvrirent la bague de fiançailles de Kinga, brillant de tout son éclat. Ceci est la légende attribuée à la mine de sel de Wieliczka il y a près de 700 ans.


Nous avons pu aussi voir le fonctionnement des mécanismes permettant la remontée du sel extrait de la pierre hors de la mine. Nous avons aussi traversé les différentes chapelles où avaient lieu la messe chaque jour pour les ouvriers avant qu'ils commencent leur besogne. Dans chacune des chapelles, les sculptures et bas reliefs sont sculptés directement dans la pierre de sel. La plus impressionnante est la chapelle Sainte-Kunga. Des offices ont encore lieu dans ces chapelles. Dans cette mine, se trouvent aussi des lacs salés.

La Chapelle Sainte-Kinga

Auschwitz-Birkenau

La semaine dernière, nous sommes partis 5 jours pour la région dite de Petite-Pologne dont le chef lieu est Cracovie. Nous avons profité de notre séjour pour visiter à 60 km à l'ouest de Cracovie la petite ville d'Oswiecim. C'est cette ville, sous l'occupation nazie devenue Auschwitz, qui a vu naître le camp de concentration dans une ancienne caserne désaffectée de l'armée polonaise. A 3km d'Auschwitz se trouve le camp plus tardif de Birkenau créé ex nihilo en 1941.

Le portail d'Auschwitz I : (le travail rend libre)



Le mur des fusillés : ( Nous avons visité Auschwitz le dimanche de la Toussaint qui est une fête très importante en Pologne d'où les nombreuses fleurs et bougies)



NB : Nous avons eu la chance de pouvoir avoir une visite guidée en nous joignant à un groupe belge mais sinon, sachez si vous souhaitez y aller qu'il faut réserver un guide 3 semaines à l'avance


Auschwitz II- Birkenau :
Ce camp est impressionant par son étendue et le nombre de block qu'il contenait. Une partie était réservée aux femmes.
Lorsqu'on arrive à Birkenau, on se retrouve devant la "célèbre" porte qui permettait aux trains d'entrer dans le camp. On peut monter dans la tour de garde et voir tout le camp.




Les blocks en bois étaient les blocks de quarantaine destinés à mettre les nouveaux arrivants en condition : ils apprenaient les dures "règles" de la vie du camp.